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Le politiquement correcte

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Message  Pierre Meur Lun 11 Aoû - 12:08

85. Posté sur Marianne2 par Pierre Meur le 11/08/2008 10:46

@82 PauLoDuCollègeAnarchoPatriote a dit :
"@ 20. Pierre Meur, " La liberté d'expression devient alors la liberté d'agression. "

Normal !.. La culture... c'est ici et maintenant, pour le plus grand nombre... du passé... dont l'Educ'Nat' devenue, sous le socialogaullisme, "fabrique de crétin(e)s" a fait table rase..."

Qu'est-ce qu'un crétin, celui qui n'a pas une conscience focalisée sur la révolution constante ? Et en quoi la révolution serait-elle la plus haute aspiration de l'homme ? Je serais plutôt incliné à croire que l'aspiration commune est justement de devenir un crétin heureux dans un équilibre le plus stable possible. Il n'est pas nécessaire de se mettre en danger pour être heureux.

@82 PauLoDuCollègeAnarchoPatriote a dit : "Vous savez bien, en effet, le tort que font à leurs peuples les régimes totalitaires : ils les ruinent intellectuellement et matériellement, ils les réduisent à la misère (excepté une petite « nomenclature » d'essence maffieuse)".


C'est exact, d'où l'intérêt de prôner les valeurs d'alliance (l'individu inscrit dans la société) plutôt que les valeurs individualistes (l'individu qui s'affirme contre la société qui le nivelle) qui créent autant les tendances maffieuses que les tendances romantico-révolutionnaires.

@82 PauLoDuCollègeAnarchoPatriote a dit : "Vous savez bien aussi que la culture est captée, enchaînée ou, plus subtilement, domestiquée par les systèmes totalitaires. Ces régimes préfèrent, et imposent finalement, l'unisson à la diversité des points de vue, la police de la pensée unique au désordre de la contradiction, les médias dociles et propagandistes aux vecteurs libres de la pensée, le nivellement par le bas, la calcification des cerveaux, la résurgence des pratiques religieuses et la frénésie de consommation pacifiée à... l'élévation des idées et... au déchaînement des passions... lesquelles ont pourtant fondé les civilisations et entretenu leurs cultures.


Ha, la fameuse pensée "politiquement correcte" à laquelle on oppose une pensée révolutionnaire tout aussi "politiquement correcte" de son point de vue : "Les autres sont des cons, et toi tu es un Dieu. Tu récrées le monde à ton image. Si les autres ne sont pas d'accord, c'est parce qu'ils sont des veaux". Bref, l'individu se samouraïsant, pour devenir le guerrier parfait que rien ne peut tuer, sauf la mort. Le surhomme de Nietzsche. L'inconvénient, c'est que les autres existent. Ils aiment avoir des rapports cordiaux. Ils organisent des barbecues, où ils s'empiffrent de saucisses et boivent de la bière, sans penser qu'ailleurs des autres crèvent de faim et aspirent aussi à participer au grand barbecue, sans plus. L'idéal serait que chacun puisse bouffer sans craindre d'être bouffé par les opportunistes maffieux qui veulent les asservir ou les opportunistes révolutionnaires qui veulent en faire des dieux.

La mer en furie est belle à regarder, mais la mer calme est nettement plus facile à naviguer. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Ils poussent les autres à se jeter dans la tempête, mais s'y hasardent peu eux-mêmes. Ils sont comme les maffieux qui vivent du travail des autres, ils vivent de la misère des autres qu'ils dénoncent, mais qu'ils se contente juste de dénoncer.

@82 PauLoDuCollègeAnarchoPatriote a dit : "Telle est la réalité crue du régime qui nous gouverne, Pierre Meur, la réalité de ce « système diarchique socialo-gaulliste » qui depuis un demi-siècle lamine et détruit tout mais, chut ! continuons de feindre…"


J'encourage ceux qui ont besoin de s'affirmer, de sortir du troupeau, de se lancer dans la création artistique qui répondra à leur besoin de narcissisme, voire pseudo-altruiste. J'ai horreur des raisonnements absolus qui ne fonctionnent que dans l'abstraction. Ils ne tiennent pas compte de la réalité dynamique. Ils sont comme ces religions que vous dénoncer. Figés dans la lettre et dans l'esprit.

Regardez ce forum et chacune de ses interventions. Pouvez-vous en sortir la moindre conclusion qui soit propre à définir l'être humain ? On y trouve tout et son contraire. Pour définir ce qui est complexe, il faut réduire celui-ci à sa plus simple expression. Réduire les termes de l'équation. Alors, on obtient ce qui définit l'homme : la relation à l'autre.

Dans l'idéal, on la voudrait égalitaire parce que répondant en toute logique au principe de réciprocité. Ce principe édicté dans la règle d'or, aussi vieille que l'humanité :

Version négative : "Ne fais pas à autrui, ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse".

Version positive : "Fais à autrui ce que tu voudrais que l'on te fasse".

L'inconvénient, c'est que c'est une vision manichéenne, donc absolue en ses termes, alors que la réalité est relativiste et devrait plutôt s'exprimer dans un : "Sois et laisse être" ou "si tu veux être, laisse-toi aider, et aide-l'autre à être".

Le fondement de l'univers, ou de l'humanité pour le restreindre, ce n'est pas l'objet (l'individu), c'est la relation entre les objets (les individus). Les objets ne sont que des composants temporaires de la relation. La relation, elle est l'expression de la vie, et la vie s'exprime en terme d'équilibres précaires et mouvants.

Alors, les grandes théories qui prôneraient le déséquilibre contre la stabilité déjà précaire (par essence), doivent prétendre à plus de stabilité, voire à une "meilleure" stabilité. Mais comment déterminer ce qui est "meilleur" quand ce meilleur oppose l'homme à l'homme sur sa définition, le "politiquement correcte" à un autre "politiquement correcte" ?

Il faudrait déjà que nous puissions en débattre dans un dialogue, et non dans des monologues. La polémique est sourde et imbécile, et ne parlons pas de l'insulte qui n'est pas une expression sur le fond, mais juste la forme d'une expression sans fond.

Candide, aussi fin polémiste soit-il, ne parle que de lui-même, et il ne parle même pas aux autres. Quel intérêt de parler de soi-même, ou de dire noir parce que l'autre dit blanc ? Ai-je dis que ce que votre propos est sans valeur ? Non, j'ai juste dis que votre propos peut être contredis, et que quelqu'un de plus fin que moi trouverais des arguments encore "meilleurs".

Avant de débattre, il faudrait trouver une finalité au débat. Sinon, effectivement on tombe dans le sophisme, c'est à dire dans l'expression pour l'expression. Ca nous soulage, comme pisser nous soulage, mais quoi ? Et ce "quoi ?" est la chose importante autour duquel nous tournons dans une superbe danse guerrière, mais que personne ne définit.

Moi, je n'ai rien à dire, mais je le dis. J'aimerais entendre quelque chose, mais je n'entend rien qui puisse résonner en moi, et qui me permette de dire : "Tiens, j'ai reconnu quelque chose qui me permet de m'allier à cet autre. De construire quelque chose avec lui, au lieu de m'opposer à lui".

Alors, on constate la médiocrité de l'homme, et sa propre médiocrité. On sombre dans le scepticisme, en désespérant de l'autre, parce que l'on désespère de soi. C'est une option. L'autre, c'est l'optimisme. C'est sortir de soi, pour rentrer dans l'autre, pour se définir par rapport à l'autre. Le laisser être, pour être soi-même. Comprendre ses aspirations, déjouer les apparences.

Je l'avoue, je suis d'un optimisme béat, crétin. J'espère toujours que la "relation" sera bonne, mais elle l'est rarement. Pourtant, j'ai rencontré des êtres rares, peu dans les forums, beaucoup en littérature, quelques-uns dans l'histoire. C'est ce qui m'encourage à continuer. En général, c'était des gens simples, qui parlaient simple, et qui agissaient simple. Les montages complexes présentent trop de failles. Ils sont inexploitables parce que trop fragiles.

Mon modèle ? Gandhi. La non-volence active. Ne pas contribuer à ce qui est inéquitable. Proposer l'alliance des faibles pour acquérir la puissance permettant de déjouer la nuisance du plus fort. Pas pour le tuer, ce qui ne serait qu'opposer la force à la force, mais pour faire valoir les valeurs de la solidarité du plus fort avec le plus faible. N'est-ce pas ce que font les parents avec leur enfant ? N'est-ce pas ce que fait l'enfant devenu adulte avec ses parents ? Si c'est valable pour la famille, pourquoi ne serait-ce pas valable dans la relation à ce qui n'est pas la famille ?

Ce qu'il faut constater, c'est que tous les parents ne sont pas dignes, et que tous les enfants ne sont pas dignes. Alors, la seule voie, c'est d'apprendre à chacun la dignité. Ca ne se fera pas du jour au lendemain. C'est un travail qui prendra au minimum celui de deux ou trois générations, encore faut-il qu'il y ait une volonté de proposer le miel, plutôt que le vinaigre, et à chaque génération, il faut tout recommencer. Peut-être pas tout, mais il y a des de fameux retours en arrière, et toujours des opportunistes pour s'opposer au progrès de l'humanité.

Je ne crois pas que le respect de la démocratie soit l'aboutissement de la politique, parce qu'elle impose des règles. L'existence de la règle suppose que le meilleur comportement n'est pas encore une évidence. Le meilleur comportement ne doit s'imposer que si l'individu est incapable de construire une relation harmonieuse. Cette incapacité tient aux lacunes de l'éducation qui met l'individu au centre de la société, au lieu d'y mettre la relation.

Nous vivons des temps barbares ou s'exprime encore le rapport de force. Le pot de fer contre le pot de terre. C'est notre incapacité à assouplir la structure de notre pensée, qui fait de nous, tour à tour, de parfait braves types et de parfaits salauds. C'est pas tant les autres qu'il faut réformer, que nous-mêmes. Paradoxalement, plus on s'impose de barreaux, plus on est libre dans la relation.

Je ne vais pas vous emmerder plus longtemps, je suis trop long à lire et je suis incapable de condenser. Ca me fait passer pour un donneur de leçons, et c'est tout ce que je ne veux pas être. Ce n'est pas facile de communiquer. On en dit toujours trop ou on n'en dit pas assez.

Bien à vous
Pierre Meur

Pierre Meur
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